Mon séjour culturel à Edimbourg

Cartes des lieux visités

Édimbourg

Glasgow

J’ai pris toutes les photos non créditées présentées sur ce site lors de ce séjour.

Première semaine

Église St Cuthberg

Pour commencer mon séjour à Édimbourg, je suis allé directement en centre-ville et je me suis laissé aller à déambuler dans le jardin de Princes Street.

Le premier lieu visité est l’église de la paroisse de St Cuthberg. Il s’agit de l’une des plus vieilles églises du Royaume-Uni.

Crédit: https://www.gpsmycity.com/attractions/st-cuthberts-church-20700.html (parce que ma photo était floue)

Sur le parvis, j’ai vu une magnifique statue de chien que j’ai prise en photo, avant de regarder autour de moi et de remarquer que je me trouvais au milieu d’un cimetière ! Je ne suis pas très à l’aise à l’idée de prendre en photo des tombes. Par respect, j’ai donc rangé mon appareil photo. Cependant, j’ai très vite vu que toutes ces tombes appartenaient à des personnages connus ou importants d’Édimbourg, comme Sir Henry Raeburn, portraitiste écossais. Cela m’a donc paru moins gênant.

Un café permet de faire une pause au milieu des tombes. Je n’ai pas forcément l’habitude de voir un cimetière utilisé comme endroit touristique. Cela m’a donc énormément surpris.

Un peu plus loin sur le chemin, j’ai vu l’un des fameux « peace pole ». Il s’agit d’une espèce d’obélisque blanc sur lequel est écrit en plusieurs langues « Puisse la paix régner dans le monde. »

Jardin du château

Après la visite de l’église, je suis naturellement allé vers le jardin du château qui se trouve à côté, autrement appelé le « Princes Street Garden ». Ce jardin, ou plutôt ce parc, commémore la guerre et les conflits auxquels la ville d’Édimbourg a pris part. C’est un bon moyen pour la ville d’honorer ses morts, ainsi que les alliés qui ont combattu à ses côtés. On peut ainsi voir une statue de Wojtek, le célèbre ours qui a servi dans l’armée polonaise (photo 1), une stèle offerte par les soldats norvégiens (photos 2 et 4) et un monument en l’honneur des soldats américains (photo 3).


Dans ce même parc, une série de gravures particulièrement intéressantes dépeint les soldats écossais au fil des siècles avec au-dessus la phrase :

« It is not for the Glory nor Riches neither is it for Honours that we fight but it is for the sake of Liberty which no true man loseth at the cost of his life. »


Pendant que je prenais la photo de la stèle norvégienne, un gentleman m’a interpellé et dit que, si je voulais une belle photo, je devais photographier le château qui surplombait le parc. Je me suis tourné et j’ai vu quatre personnes en tenue de travail entretenant les pentes du château.

J’ai beaucoup ri en prenant cette photo. Ce séjour commence vraiment très bien!

Musée de la sorcellerie

N’ayant pas l’habitude de me photographier, j’ai décidé de retourner sur Princes Street prendre un selfie de moi et Wojtek. J’ai aussi retiré l’horodatage de mes photos, mon appareil étant bloqué en 2020.

Je suis ensuite allé manger dans un KFC. Je le mentionne uniquement parce que c’était l’un des meilleurs fast-foods dans lesquels je n’ai jamais mangé. Je ne sais pas d’où vient le stéréotype selon lequel les Britanniques ne supportent pas les épices, mais toutes les épices du royaume étaient dans la cuisine de ce restaurant !

Après avoir mangé, je suis allé au musée de la Sorcellerie. La ville a une grande histoire avec le surnaturel, avec des rumeurs de spectres aperçus dans les nombreux châteaux, ou des histoires de sorcières dans les vaults (ou catacombes) sous la ville.

C’est donc assez naturellement que je suis allé voir ce musée. Je ne m’attendais pas à grand-chose, tout au plus à un piège à touristes rempli de photos floues ou de phénomènes explicables. J’ai été très agréablement surpris. Plutôt qu’un musée de la Sorcellerie, il s’agissait plutôt d’un musée sur l’histoire de l’Écosse et du Royaume-Uni, vu sous le prisme des arts occultes. J’ai beaucoup appris sur les croyances et pratiques en Ecosse et surtout sur l’histoire du Royaume-Uni.

Parmi les choses incroyables que j’y ai vues, il y a une photo du Premier Ministre anglais pendant la Seconde Guerre Mondiale, Winston Churchill, lors d’une réunion de « l’ordre ancien des druides ».

Musée de l’enfance

En sortant de ce musée, j’ai aperçu un panneau bleu avec la mention « museum of childhood ». Intrigué, je suis allé voir. C’était une magnifique visite ! Il s’agit du premier musée de ce type au monde.

Il présente l’évolution de l’éducation des enfants au fur et à mesure des époques en Ecosse, ainsi que des exemples de jouets typiques de chaque époque. Ce musée offre aussi plusieurs interactions ludiques pour les enfants, ou surtout pour les adultes qui voudraient renouer avec l’enfant qu’ils étaient.


L’une des vitrines qui m’a marqué était remplie de consoles « rétro ». J’ai vu la console que j’avais dans mon enfance. Cela m’a fait me sentir tellement vieux …

Pour rentrer à mon Airbnb, j’ai pris un bus impérial en montant à l’étage pour voir. C’est une solution intéressante pour faire voyager plus de personnes dans le même bus mais c’est assez instable dans les virages. Finalement, je ne suis pas mécontent des bus à accordéon que l’on a en France.

Zoo royal d’Edimbourg

C’est la première grosse visite planifiée du séjour. J’ai visité très peu de zoos au cours de ma vie et aucun récemment. J’étais donc très excité à l’idée de pouvoir visiter celui-ci ! Surtout, le zoo fait beaucoup de promotion autour de ses pandas roux, l’emblème de l’AGOS, mon groupe de jeu en ligne.
Le zoo permet de voir des animaux que l’on n’a pas l’habitude de voir par chez nous, comme un rhinocéros, des pélicans ou des casoars, le tout saupoudré d’informations sur les lieux d’origine de ces animaux et leurs habitudes alimentaires.


Ce moment m’a aussi permis d’apprendre à me servir de mon appareil photo et des différents objectifs. Les pandas roux se sont portés volontaires pour cet exercice et ont fait d’excellents modèles !

Deuxième semaine

Galeries royales d’Édimbourg

Je suis assez amateur d’art, surtout d’art moderne. Je voulais donc visiter au moins une galerie d’art durant mon séjour. Je suis ainsi allé voir les galeries royales d’Édimbourg.

Dès le départ, je me suis perdu dans le bâtiment. Celui-ci possède plusieurs salles de conférence et je me suis malencontreusement retrouvé au milieu de celles-ci. Un agent de sécurité a bien gentiment voulu m’aider à retrouver la galerie principale et j’ai donc pu commencer la visite.


Cette galerie présente l’histoire de l’art en Écosse en passant par les différents courants artistiques représentés par les artistes écossais. On voit ainsi certains groupes d’artistes connus venant d’Édimbourg mais surtout de Glasgow, comme les Glasgow boys qui représentent le début du modernisme en Écosse.

Certaines œuvres m’ont fait m’interroger sur les intentions réelles de leur auteur. Je pense par exemple au « Christ qui enseigne l’humilité ». Ce tableau (image du haut) met énormément le Christ en valeur par rapport au reste de la peinture, ce qui me semble être contradictoire avec le titre. « Paysage avec le Christ et Saint Pierre » (image du bas) me semble être plus approprié pour représenter l’humilité.


La galerie permet aussi de voir le développement démographique et industriel d’Édimbourg au travers des yeux des artistes qui l’ont vécu, ainsi que la nature environnante de la région.

J’ai aussi vu une peinture à propos de Plougastel que je me suis empressé de photographier et d’envoyer à mes amis plougastels. C’est surprenant qu’une ville de l’agglomération brestoise soit connue à plus de 1 000 km de distance.

Musée national d’Écosse

Je voulais au départ aller visiter le jardin botanique royal d’Écosse, mais le temps s’est brusquement dégradé. Comme je le disais régulièrement à mes parents et mes amis, Édimbourg c’est comme Brest mais avec 5°C de moins. Je me suis donc rabattu sur le musée national d’Écosse qui était aussi sur ma liste.

L’exposition principale retrace l’évolution des populations écossaises de la préhistoire (visible sur les photos ci-dessous) jusqu’à l’époque moderne.

Malheureusement pour l’histoire, le musée a aussi une exposition plus axée sur les sciences et l’histoire naturelle qui m’intéressent davantage. Je me suis donc détourné de l’aile historique pour passer tout mon temps à apprendre l’histoire des innovations technologiques en Écosse.

Pour couronner le tout, le restaurant du musée a perdu ma commande en cours de route ce qui m’a fait perdre énormément de temps. Le musée a fermé avant que je n’aie le temps de retourner dans l’aile historique et d’en apprendre plus sur l’histoire du pays. J’ai alors noté dans mon calendrier une autre visite au musée, cette fois focalisée uniquement sur ce que j’ai manqué. J’ai entre autres vu qu’il y avait une exposition sur l’Écosse pendant la guerre froide, ce qui m’intéresse énormément.

Jardin botanique royal d’Édimbourg

Après plusieurs tentatives, j’ai finalement réussi à aller au jardin botanique royal d’Édimbourg. C’est un des lieux principaux que je voulais visiter, mais soit la météo, soit mes difficultés de transport m’ont poussé à visiter d’autres sites d’abord. Malheureusement j’aurais peut-être dû repousser encore plus ma visite parce qu’un jardin botanique en hiver cela veut dire que beaucoup de fleurs n’ont pas encore éclos et que les arbres n’ont pas retrouvé leurs feuilles.

J’ai quand même beaucoup appris sur la place d’Édimbourg et du jardin botanique dans la conservation des espèces et sur l’aspect international de ces efforts.

Je ferai une nouvelle visite plus tard dans le séjour, au printemps.

J’ai quand même beaucoup aimé les quelques plantes que j’y ai vues. J’ai aussi mangé au restaurant du jardin qui propose des produits frais venant directement de son potager. On sent très bien la différence avec des produits commerciaux.

Troisième semaine

Musée des écrivains

La ville d’Édimbourg a été longtemps source d’inspiration pour nombre d’écrivains et de poètes. Saviez-vous par exemple que « L’étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde » écrit par Robert Louis Stevenson, d’Édimbourg, est inspiré de l’aspect de la ville constamment baignée par le smog durant le XIXe siècle ?

Durant ma visite, je me suis rendu compte que beaucoup d’avancées que l’on associe souvent avec le Royaume-Uni proviennent en réalité d’Écosse. C’est un sentiment que j’avais déjà eu, au musée national d’Écosse, en voyant l’histoire du moteur à vapeur, inventé en Angleterre mais perfectionné par James Watt, un Écossais.

Le musée est couvert de citations très inspirantes laissées par ces grands auteurs (comme on peut le voir sur les photos ci-après). J’en suis ressorti inspiré par ces grands auteurs et l’impact que la ville d’Édimbourg a eu sur eux.

Je conseille fortement ce musée à toutes les personnes intéressées par l’histoire de la littérature ainsi que tous les écrivains amateurs en peine d’inspiration.

Musée de l’histoire du peuple

Ce musée, au concept très intéressant, propose de retracer l’histoire d’Édimbourg et de l’Écosse à partir de messages laissés par les gens de l’époque. Cela bien sûr limite les périodes explorées à l’époque de la découverte de l’Amérique ou à l’ère moderne. Avant, les registres n’existaient pas.

Cependant, on apprend énormément sur les conditions de vie en ville durant ces périodes.

J’ai, par exemple, eu la réponse à la question : pourquoi les habitations d’Édimbourg semblent s’enfoncer dans le sol et avoir plusieurs sous-sols habités ? La raison est que, durant l’ère industrielle, la ville souffrait d’un grand problème de surpopulation. Pour tenter d’y pallier, les autorités ont construit des immeubles toujours plus hauts et, lorsqu’il n’a plus été possible d’agrandir vers le haut, les habitations ont été construites en sous-sol (comme on peut le voir sur la photo après).

Les plus pauvres vivaient soit tout en haut soit en sous-sol. Les classes moyennes et aisées vivaient au milieu.

Cela a bien sûr favorisé la propagation des maladies et contribué à la situation sanitaire désastreuse d’Édimbourg durant le XIXe siècle et jusqu’à la création du NHS (National Health Service) en 1948, voir photos ci-dessous.

Musée d’Édimbourg

Le musée d’Édimbourg ne doit pas être confondu avec le musée royal d’Édimbourg qui retrace l’histoire de toute l’Écosse. Ce petit musée se focalise uniquement sur la ville d’Édimbourg.

Il m’a permis d’apprendre ce que signifie réellement le surnom d’Édimbourg : « Auld Reeky ». Cela vient de l’aspect de la ville durant la période industrielle, avec les très nombreuses cheminées qui relâchaient énormément de fumée. Combiné à la surpopulation et aux conditions sanitaires, la ville baignait dans une odeur immonde ainsi qu’un smog épais. « Auld Reeky » peut signifier soit la vieille puante, soit la vieille fumante, deux surnoms qui s’appliquent fortement à la ville du passé.

Une partie du musée est consacrée à un héros de la première guerre mondiale, Douglas Haig, général écossais de l’armée britannique, ainsi qu’à l’histoire de la Première Guerre Mondiale.

Au milieu des photos d’époque et des médailles, j’ai pu voir plusieurs petites statues des divers généraux britanniques et, avec eux, nos généraux français de la Première Guerre Mondiale !


En sortant je suis allé manger dans un petit restaurant qui ne payait pas de mine. J’y ai probablement mangé le meilleur fish and chips de ma vie. Le patron est aussi extrêmement sympathique. Je recommande cet endroit chaleureusement à tous ceux qui passeront par Édimbourg.

Quatrième semaine

Dynamic Earth

Ce lieu n’est pas vraiment un musée mais plutôt un parc d’attraction sur la science et son histoire, un peu comme le Futuroscope de Poitiers.

C’est un endroit que j’ai eu envie de visiter dès que j’ai appris son existence.

Le parcours commence par un moment de géologie où l’on en apprend plus sur l’origine de la théorie de la tectonique des plaques.

Dans une autre salle, on assiste à une discussion à travers le temps entre plusieurs grands géologues d’Édimbourg comme James Hutton. Cela permet d’en apprendre plus sur l’histoire géologique de la ville et de ses montagnes environnantes qui, pour certaines, comme Arthur’s Seat, la plus haute, sont en fait des volcans éteints depuis des siècles.

Cela annonce aussi la suite de la visite. En effet, celle-ci est un « voyage dans le temps », appelé la « Deep Time Machine » pour voir la formation de la Terre et l’apparition de la vie, le tout sur un ton très simple permettant une expérience familiale.

Les expositions ponctuant chaque étape de ce voyage permettent d’en apprendre plus sur les espèces, leur évolution etc.

On a ensuite une partie qui m’a beaucoup intéressé sur les recherches modernes et l’impact humain sur l’environnement, par exemple avec l’industrie maritime.

Le clou de la visite, un spectacle dans le planétarium du lieu, présente les différentes extinctions de masse que la Terre a traversées, avec en conclusion, l’Anthropocène, le réchauffement climatique et la synthèse des méthodes mises au point par la recherche pour le combattre.

Arthur’s Seat

La visite de Dynamic Earth m’a rendu très curieux de découvrir cette montagne et j’ai donc entrepris de suivre le chemin de randonnée qui va jusqu’au sommet pour pouvoir prendre une magnifique photo de la ville.

Malheureusement, il semblerait que je sois encore en plus mauvaise forme physique que je le pensais. J’ai dû abandonner avant d’arriver tout en haut, surtout que je n’avais pas pris le versant le plus simple pour l’ascension.

J’ai quand même pu prendre de belles photos du lac et des canards qui y barbotaient.

J’ai aussi pu voir tous les lieux que je voulais sur le chemin, comme les ruines de la chapelle Saint Anthony qui donnent un exemple concret de l’histoire de la ville (voir photos 1, 2, 3 et 4) ou le puits de Sainte Margaret (voir photos 5 et 6).

Et même si j’ai dû m’arrêter avant la fin, j’ai pu prendre une très belle photo de la ville !

Hermitage of Braid & Blackford Hill

Vexé par mon ascension ratée d’Arthur’s Seat, j’ai décidé de me venger en escaladant une autre des collines bordant la ville, Blackford Hill.

Le lieu doit son nom à la maison victorienne construite par la famille Braid dans la forêt.

A côté de celle-ci, on peut voir l’équivalent de l’époque d’un congélateur, utilisé pour garder la crème glacée à une température acceptable.

Durant l’ascension, comme pour Arthur’s Seat, on peut voir des traces concrètes de l’histoire des lieux, avec les ruines d’une forteresse dont aujourd’hui il ne reste qu’une toute petite partie des murs.

Au sommet on trouve une tour radio, historiquement plus récente, ainsi qu’un point panoramique qui indique tous les lieux marquants de la ville (voir photo 5).

Mais, surtout, on y trouve ma fierté retrouvée après avoir triomphé d’une colline !

Bunker Barnston

Le samedi, je suis allé au parc de Corstorphine Hill pour visiter un abri antiatomique de la guerre froide, le bunker Barnston.

Ce bunker a été conçu pour protéger l’armée britannique et le commandement militaire en cas d’attaque nucléaire. Notre guide nous a expliqué qu’il y avait quatre bunkers de ce type présents au Royaume-Uni. Celui-ci est le seul présent en Écosse. Etant placés entre l’URSS et les États-Unis, l’Écosse et le Royaume-Uni avaient très peur d’une attaque nucléaire soviétique.

Ce bunker a été construit dans les années 50 en agrandissant un ancien abri antiaérien de la Seconde Guerre Mondiale. A peine deux ans après sa conception, il devient obsolète avec l’invention des missiles balistiques à longue portée. En effet, lors de sa conception, le temps de détection et d’alerte était d’environ 24 minutes puis, il est passé à 4,5 minutes. De nos jours, il est seulement d’1 minute 30 ce qui rend impossible l’organisation d’une évacuation de la chaîne de commandement.


Après son abandon, le bunker a été utilisé tour à tour par les enfants qui jouaient dans le parc, par des sans domicile fixe et enfin, par des criminels en fuite. C’est la raison pour laquelle la double porte blindée du bunker a été retirée. Les criminels s’étant enfermés dans le bunker, pour aller les chercher, les policiers ont dégondé les portes et les ont retirées.Le bunker a ensuite été racheté par un promoteur immobilier qui voulait en faire un lieu d’habitation mais, ne pouvant pas obtenir les autorisations nécessaires, il l’a utilisé comme décharge.

Après deux grands incendies causés par des pyromanes, le bunker a été laissé en ruine jusque dans les années 80 où un petit groupe de volontaires l’a racheté. Ils passent leurs week-ends à le rénover à partir de photographies d’époque et grâce à l’aide de la RAF qui fournit les plans et du matériel. Cet effort de reconstruction est financé uniquement par les visites qu’ils proposent aux touristes le samedi après-midi.

Ils ont aussi récupéré plusieurs objets abandonnés par les précédents occupants du bunker qu’ils exposent aux côtés de projets d’artistes.

Cinquième semaine

Craigmillar Castle

Ce magnifique château a été tour à tour une place forte, un lieu de retraite pour la reine, et enfin un lieu de rendez-vous des nobles de la région.

Il y a une ambiance très particulière au sein de ce château. On entend le vent se faufiler dans la moindre interstice. Même depuis l’extérieur, on peut entendre le château « chanter » à plusieurs kilomètres de distance. Certaines parties ne sont malheureusement pas visitables, soit en travaux, soit trop dangereuses pour les touristes.

La partie du château que j’ai trouvée le plus cosy correspond paradoxalement aux cellules au sous-sol. On peut imaginer ce que cela devait être de dormir là-bas avec une bonne couverture. Cela ne devait pas être si mal. Il fallait juste faire attention au plafond en se levant.


Je suis aussi monté sur les remparts supérieurs et me suis brusquement souvenu que j’avais le vertige en regardant par les mâchicoulis au sol.

HMY Britannia

Étant depuis très longtemps passionné par la mer et ayant visité plusieurs navires (habitant à Brest, cela paraît logique), quand j’ai vu des publicités pour visiter le Britannia je me suis dit que ça pourrait être intéressant.

Il s’agit du yacht de feu la reine Elizabeth II. Il a servi à de nombreuses missions diplomatiques ainsi que de retraites loin de Londres pour la famille royale.

Le navire est magnifique et est un bijou d’ingénierie. L’audio-guide fourni lors de la visite est très bien fait et permet de visiter le bateau à son rythme en prenant les informations au fur et à mesure. On découvre l’organisation de l’équipage, les quartiers de la reine, ceux du commandement ainsi que les divers véhicules embarqués.

On apprend aussi beaucoup sur l’histoire de la voile au Royaume-Uni et l’impact du Prince Philip dans son développement et sa démocratisation.

photo 1

Le Britannia possède une infirmerie à la pointe de la technologie. Il a été proposé que le navire serve de navire hôpital en dehors de ses missions diplomatiques, mais cela a été abandonné faute « d’intérêt ». Je trouve cela très dommage, c’est le seul bémol de toute cette visite.

Surgeon Hall’s museum

J’avais au départ prévu d’aller faire une randonnée pour visiter le village de Crammond mais une soudaine et forte pluie m’a fait changer de plan à la dernière minute. Je suis donc allé visiter le musée de la Médecine, Surgeon Hall’s museum.

La visite était très intéressante. On peut par exemple assister à une dissection telle que l’on aurait pu la voir au Moyen-Age, racontée par un professeur de médecine en utilisant un corps (en plastique) en réalité augmentée.

Crédit: https://guides.bloombergconnects.org/fr-FR/guide/surgeonsHallMuseums/item/aba067ed-d715-4798-b6e4-225f5aee6f17

Le reste de l’étage est consacré à l’histoire de la médecine avec, entre autres, des expositions de diverses anomalies observées sur des corps humains (des tumeurs, des blessures, etc…). J’ai très vite eu la tête qui tournait mais j’ai tenu bon et continué de visiter.

C’est assez peu ragoûtant et c’est la raison principale de l’interdiction de prendre des photos dans le musée. Les quelques images qui sont présentes dans ce blog proviennent du site de Bloomberg Connect qui a un partenariat avec le musée.

Crédit: https://guides.bloombergconnects.org/fr-FR/guide/surgeonsHallMuseums/exhibition/c2be3a63-aa24-4cf7-9247-3246b679cb33

A l’étage il y a une exposition sur la robotique et les avancées modernes de la médecine. On peut ainsi peindre avec un robot Da Vinci (normalement utilisé en chirurgie) ou tester la stabilité de nos mains pour savoir si l’on ferait un bon chirurgien.

Crédit: https://www.elsan.care/fr/nos-equipements/robot-da-vinci

On apprend aussi que de nombreuses innovations en médecine se sont faites à Édimbourg en raison des conditions sanitaires de la ville avant 1948.

Sixième semaine

Cramond village

Une randonnée que je voulais faire depuis longtemps mais que j’ai dû sans cesse repousser à cause du mauvais temps.

Le trajet commence du côté de Cramond Brig, qui est un ancien pont construit pour relier Cramond à Édimbourg.

En suivant le cours de la rivière, on arrive aux ruines d’un moulin qui était, à l’époque, central dans le travail du fer dans la région. L’énergie cinétique de l’eau était utilisée pour faire tourner le moulin et ainsi permettre aux forgerons de modeler le fer comme ils le voulaient. Le produit était ensuite acheminé en bas de la rivière au port de Cramond où il était ensuite exporté vers le reste du Royaume-Uni.

On peut voir les ruines du moulin et imaginer le fonctionnement du système.

photo 9

En continuant de longer la rivière, on arrive bientôt au village de Cramond. Celui-ci ressemble beaucoup aux villages côtiers bretons et est très sympathique à visiter.

photo 5

J’espérais pouvoir visiter l’île de Cramond mais, malheureusement, la marée était haute et la traversée était impossible. J’ai pris une photo des horaires de marée afin de planifier ma prochaine visite.

Pour finir ma visite, au cœur du village, on peut apercevoir les ruines de thermes romains (voir photos 2, 3, 4), ainsi que celles d’un fort (voir photos 5, 7, 8, 9).

Anecdote amusante : le panneau indiquant les thermes se trouve au-dessus d’un sous-bois particulièrement massif. J’ai donc pensé que les thermes étaient enfouis dans le sous-bois, j’ai alors pris plusieurs photos d’une fougère (photo 1). Les restes des thermes sont en réalité loin derrière le talus. Ils sont relativement accessibles et visitables.

Camera Obscura & world of illusion

J’ai appris l’existence de ce lieu en lisant son nom sur un bus.

Camera Obscura est l’une des plus vieilles chambres noires au monde. Il s’agit d’un spectacle de 10 minutes où l’on nous explique le fonctionnement de ce système, similaire à celui des appareils photo modernes.

On en profite pour « espionner » la ville. On peut, par exemple, voir en gros plans les très nombreuses cheminées qui ont donné le nom « Auld Reeky » à la ville.

Camera Obscura aurait été plus intéressante à visiter au début du séjour. En effet, j’avais déjà vu beaucoup d’aspects explorés par le spectacle dans les divers musées.

La deuxième partie du lieu, World of Illusion, est une sorte de musée des illusions d’optique. C’est plutôt un parc d’attraction des illusions que d’un véritable musée. C’est quand même très intéressant à faire.

Je suis particulièrement fier d’avoir battu la galerie des glaces du premier coup très facilement, toujours une main devant soi et l’autre sur le mur de droite.

Autre anecdote amusante, le lendemain j’ai perdu mon portable dans le bus en revenant de faire les courses. En panique, je me suis connecté sur mon ordinateur et j’ai lancé la localisation de mon téléphone, pour voir s’il était toujours dans le même bus. Je l’ai fait sonner jusqu’à ce que quelqu’un (j’imagine, le chauffeur) décroche. J’ai ensuite attendu qu’il revienne à l’un des arrêts à côté de chez moi pour aller le récupérer. En montant dans le bus, le chauffeur m’a demandé de prouver qu’il s’agissait de mon portable. Je lui ai donc montré l’une des photos prises à Camera Obscura la veille, devant un miroir déformant :

Museum on the mound

En me baladant sur Princes Street et ses environs, j’ai vu plusieurs affiches parlant de ce musée. Pour finir, je me suis dit pourquoi pas.

Je ne suis pas spécialement intéressé par la finance ou l’économie mais j’ai quand même appris beaucoup sur le développement économique d’Édimbourg.

Le musée se trouve dans la vieille banque de la ville. Il retrace le passé mercantile de la région en expliquant les impacts sur la population et le développement d’éléments comme les assurances ou les compagnies de pompiers privées.

A l’époque, il n’était pas rare d’avoir une assurance « pompiers ». Celle-ci signifiait, qu’en cas d’incendie, la maison était prioritaire à protéger. Évidemment, les pompiers s’occupaient aussi des maisons qui n’étaient pas assurées, mais après les autres.

L’autre partie de l’exposition, qui m’a beaucoup intéressé, était un extrait d’un cahier d’assurance vie dans lequel on trouve la liste de personnes assurées et la majoration des tarifs en fonction des conditions et en particulier des cas premium.

C’est assez intéressant de voir la différence dans la perception des maladies à l’époque et maintenant (voir le cas de « l’indigestion » sur la photo 2).

Autre anecdote amusante, saviez-vous qu’il y a écrit « meow » dans le mot « homeowner » ? (voir photo)

Septième semaine

Château d’Édimbourg

Le château contient plusieurs musées sur l’armée écossaise et l’impact de la guerre sur l’Écosse. C’est peut être surprenant de voir le château d’Édimbourg aussi tardivement dans les visites, mais je voulais le garder pour la fin.

Anecdote amusante : le premier jour où je me suis baladé sur Princes Street, j’ai rencontré un moine qui faisait une collecte de dons. J’ai un peu discuté avec lui et il m’a conseillé de ne pas visiter le château, « c’était une perte d’argent, un piège à touriste ».

La visite du château en lui-même est très sympathique. On peut par exemple voir Mons Meg (voir photo 1), la plus grosse bombarde jamais conçue. On peut visiter les geôles du château (voir photos 2 et 3) et apprendre que la plupart des prisonniers enfermés ici étaient des Français ! Durant la visite on entend ainsi la Marseillaise résonner, comme scandée par les prisonniers.

A 13h, j’ai eu l’explication à quelque chose qui m’a fait m’interroger tout au long de mon séjour. Régulièrement, quand je me baladais en ville, j’entendais comme une détonation. Je trouvais vraiment bizarre d’entendre cela en centre-ville. En réalité, tous les jours à 13h, un canon résonne, tiré depuis le château. Historiquement, c’était pour permettre aux marins en approche de synchroniser leurs montres. De nos jours c’est seulement pour préserver la tradition. Le canon à poudre traditionnel a été remplacé par un modèle plus moderne. Cela n’a pas empêché beaucoup de touristes, dont je fais partie, d’être surpris par le bruit.

Museum of Scottish fire heritage

Je ne m’attendais pas à être autant affecté par un musée sur l’histoire des pompiers. J’y suis allé principalement parce que le nom de l’endroit m’avait intrigué, s’agissait-il d’un musée sur l’histoire des incendies en Écosse ?

J’ai énormément appris sur l’histoire des équipements utilisés. Le musée expose des tenues complètes d’époque et explique en quoi les tenues modernes sont différentes et quels en sont les avantages (photos ci-après).

On peut aussi voir les maquettes des véhicules utilisés au fil du temps pour combattre les incendies, de la charrette avec simplement un seau d’eau au camion de pompiers moderne.

On apprend aussi à connaître les animaux d’aide aux pompiers présents à la caserne, leurs histoires et surtout leurs jouets préférés !

Ce qui m’a le plus marqué est peut-être la peluche trauma Teddy qui est toujours donnée aux enfants affectés par une catastrophe naturelle ou un incendie. C’est une peluche qui dit tellement de choses en si peu de mots.

Scott Monument

Je vois ce monument sur Princes Street depuis mon arrivée mais ce n’est que récemment que j’ai appris qu’on pouvait le visiter.

Les visites se font par groupe restreint en raison de l’étroitesse des couloirs et des escaliers que l’on emprunte. Les guides s’assurent que tout le monde va bien et que les gens ne paniquent pas du fait d’une éventuelle claustrophobie. Chose amusante, notre guide s’appelait Scott !

Le monument a été dressé en l’honneur de Walter Scott, grand écrivain écossais, auteur d’Ivanhoe. Je connaissais déjà beaucoup de choses sur sa vie grâce au musée des écrivains.

La structure du bâtiment est faite en grès dans la plus grande tradition des monuments gothiques. J’ai d’ailleurs appris que la couleur noire des monuments gothiques n’est pas d’origine. En effet, c’est la pollution qui s’infiltre dans la roche qui lui donne cette couleur sombre. Durant le XXe siècle, les autorités ont tenté de nettoyer cette pollution et cela a bien failli détruire le monument. Il a donc été voté depuis que les monuments en grès ne devaient plus nettoyés.

Depuis la plus haute plateforme, on peut apercevoir la ville sous un jour nouveau (galerie photos ci-après). Notre guide ne tarissait pas d’anecdotes très sympathiques sur l’histoire du lieu et celle de la ville. J’ai, par exemple, appris qu’un touriste trop grand avait dû descendre les escaliers en glissant sur son postérieur.

Huitième semaine

Musée d’art moderne de Glasgow

Durant ma première visite dans la ville de Glasgow, il m’a semblé logique de visiter le musée d’art moderne, la ville étant très connue pour ses artistes, comme James Guthrie, auteur du tableau « A Highland Funeral ».

J’avais décidé de ne prendre en photo que les œuvres qui me marquaient et d’expliquer ici pourquoi elles m’avaient marqué.

La première œuvre qui m’a marqué est une série de lettres, nommée May 1st, envoyées par l’artiste Sharon Hayes à un inconnu. Ces lettres ne sont réellement adressées à personne en particulier, ce qui leur donne un caractère impersonnel. Mais exposées dans un musée, elles prennent tout leur sens : elles s’adressent aux visiteurs voire au monde entier. Leur sujet devient alors beaucoup plus marquant. Elles parlent d’éloignement, de solitude et de l’effritement des relations entre les gens au fil du temps. Elles nous invitent à réfléchir à notre rapport à l’autre, à ce que nous faisons de nos relations et à ce qu’elles deviennent à notre époque.

La deuxième œuvre est une série de poteries produites par l’artiste Aaron Angeli. La première poterie est une bouteille en terre cuite qui a l’air lentement envahie par des plantes. C’est comme si la bouteille était tombée, s’était fossilisée et était lentement devenue le lieu de refuge de plusieurs plantes qui, sans comprendre l’utilité initiale de la bouteille, lui avaient donnée une seconde vie et un second usage.

La seconde poterie est une sorte de cercle de fée. Il y a plusieurs champignons établis en cercle avec autour écrit les mots « please, no more challenging music ». C’est comme si la colonie de champignons s’était développée après un conflit, était devenue sentiente et, confondant le bruit de la guerre avec de la musique, plaidait pour qu’il n’y ait plus jamais de conflit. Le nom de l’œuvre « Popular Peacetime Saw » (Discours Populaire en temps de paix) porte un discours anti-guerre très commun dans les esprits, mais le faire dire par des champignons ajoute un aspect vraiment ridicule aux actions humaines : si tout le monde hait la guerre, y compris les champignons, pourquoi continue-t-on ?

La dernière œuvre que je veux montrer ici semble un peu plus basique, mais je l’aime énormément. Il s’agit en réalité de deux œuvres : la première est une photo de Nick Waplington et la deuxième est une cheminée et un chat noir faits par Thomas J. Clapperton. La combinaison de ces deux œuvres donne quelque chose de tout à fait particulier. Il s’agit d’une représentation classique de l’âtre d’une cheminée, avec une photo de famille au-dessus et un animal de compagnie qui se réchauffe près du foyer, mais tout est « faux ». La cheminée est dessinée sur le mur, la photo a été prise à l’improviste et le chat est une sculpture. Cela me donne l’impression d’un lieu que l’on veut chaleureux mais qui est en réalité froid, comme une maison sans amour.

Ces œuvres font partie de la galerie « Domestic Bliss » qui vise à remettre en question notre rapport à la famille et à la maison en elle-même, et ces deux œuvres s’inscrivent très justement dans cette continuité.

Mimesis: African soldier

Dans ce musée, une exposition temporaire m’a stupéfait et profondément marqué. Elle est l’œuvre de l’artiste John Akomfrah.

Le texte décrivant l’œuvre à l’entrée, explique qu’il s’agit d’une œuvre cherchant à remettre en lumière les sacrifices imposés aux colonies britanniques pour subvenir à l’effort de guerre durant la Première Guerre Mondiale. En réalité, l’artiste utilise plusieurs images et métaphores pour brosser le portrait de tous les soldats coloniaux, qu’ils soient britanniques, français, allemand ou autres.

Plusieurs images m’ont particulièrement frappé. La première, c’est une scène où trois soldats de différentes nationalités (Sénégalais, Indien, Egyptien etc.) se tiennent sur une plage, regardant au loin. Sur la plage, on aperçoit les drapeaux des empires coloniaux de l’époque, debout et flottant au vent, tandis que des restes de meubles et des effets personnels sont perdus dans le sable autour. Des petits boîtes noires, symbolisant – je pense – les morts, ainsi que des drapeaux rouges et noirs, symbolisant sans doute les pays colonisés impactés par l’effort de guerre au point de disparaître, sont présents tout autour. L’ensemble donne l’image que les empires coloniaux ont lancé la guerre, qu’elle s’est passée chez eux et qu’ils s’en sont relevés, mais que les colonies, elles, sont dévastées par le coût humain qui leur a été imposé.

En outre, la juxtaposition des images de ruines des villes françaises durant 14-18 avec des images de ruines actuelles de villages, qui, pour moi, proviennent du nord de l’Afrique, donne un caractère global à cette œuvre. Le sujet principal est le sacrifice des ex-colonies mais, en toile de fond, se dessine plutôt un portrait de la guerre de manière générale, de la manière dont elle ravage tout sur son passage. Le fait que les ruines en France soient celles de la première guerre mondiale tandis que les ruines en Afrique sont plus récentes donne aussi l’impression que l’artiste adresse aux ex-empires coloniaux un message amer : « On vous a aidé alors. Vous nous avez laissés seuls. » voire « vous nous avez détruits ». Parce qu’alors que la France s’est reconstruite, le village lui, est toujours à l’abandon.

Crédit: https://artinpublic.art/works/10/mimesis-african-soldier

Malheureusement, j’ai été tellement absorbé par le film que je n’en ai pris quasiment aucune photo (seulement une au tout début), et la pièce était tellement sombre que mon appareil n’a pas réussi à faire la mise au point. C’était cependant la visite qui m’a le plus marqué de mon séjour.

Musée du transport Glasgow

Inratable à chaque fois que l’on veut se renseigner sur la ville, le musée se trouve en périphérie de la ville. M’étant plaint des transports en commun en Écosse pendant tout mon séjour, il faisait sens de visiter le Riverside Museum, qui est un peu un musée des transports, pour en apprendre plus.

Malheureusement, cette visite a été l’une des plus grosses déceptions pour moi.

Je m’attendais à un musée qui retrace l’évolution des moyens de transport en Écosse, montrant comment les villes ont évolué ou non pour adapter les différentes méthodes de transport. A la place, le musée était plus une vitrine avec un grand nombre de véhicules différents (comme visible sur les photos plus haut) : des voitures, des trains, des motos, des bateaux …, le tout sans beaucoup d’explication sur leur développement et leur conception. Comble de tout, l’exposition phare du musée, la visite d’une goélette, était impossible, le navire étant en rénovation.

J’ai quand même pris beaucoup de photos des lieux et j’ai pu apprendre certaines choses, notamment sur l’évolution des mesures de sécurité dans les aéroports ou sur l’évolution du moteur à vapeur, ce qui était mon but en visitant ce musée.

Kelvingrove art gallery and museum

J’ai appris l’existence de ce musée par hasard, en regardant un short sur YouTube d’un historien qui était en visite dans ce musée. En effet, quand on recherche le Kelvingrove museum en ligne, c’est compliqué de savoir s’il s’agit d’un musée d’histoire ou d’une galerie d’art. Eh bien, il s’agit des deux, comme le montre la statue photographiée ci-dessous. En effet, il s’agit d’une statue d’un grand chanteur des années 60, Elvis Presley, donc une œuvre représentant un personnage historique, mais c’est une statue de cire, donc une œuvre d’art.

Quelque chose que je n’ai pas mentionné lors de la visite du musée des transports : il y avait plusieurs affiches mentionnant que l’histoire de la ville s’est construite à travers le commerce triangulaire, le colonialisme et l’esclavage. La ville de Glasgow, soucieuse de montrer l’entièreté de son histoire, s’est donc engagée à rechercher et à exposer un maximum d’informations même celles controversées. A Kelvingrove, cela se traduit par une exposition entière sur le colonialisme et son impact à travers l’histoire et jusqu’à nos jours. J’estime que d’autres musées devraient faire la même chose.

En complément, plusieurs œuvres exposées dépeignent elles aussi une histoire de discrimination et d’oppression des minorités. Ayant visité plusieurs musées qui, jusque-là, avaient plutôt fait l’éloge du Royaume-Uni et de la couronne Britannique, cela fait du bien de voir un musée qui essaie de remettre en question son histoire pour mieux la comprendre.

Musée de la police de Glasgow

Encore un musée pour lequel je ne savais pas trop à quoi m’attendre, comme pour le Scottish fire heritage museum. Ce musée se trouve déjà dans un petit appartement, transformé pour ressembler à une caserne de police. Le son de l’interphone a été remplacé par la sonnerie d’un vieux téléphone, comme ceux que l’on pourrait entendre dans une vieille série policière.


L’histoire de « la plus vieille force de police professionnelle du Royaume-Uni » est racontée à travers des faits divers et des évènements marquants. Je m’attendais à une histoire plutôt simple, présentant les choses présentables du commissariat sans aller dans le controversé mais, en lisant chaque affiche, je me suis rendu compte qu’une grande partie des faits divers exposés relataient en réalité des crimes commis par des policiers en dehors de leur travail ou par des ex-policiers.

Comme pour les galeries de Kelvingrove, cela donne un regard plus moderne et rafraîchissant sur l’histoire exposée ici. Les conservateurs du musée, un groupe de bénévoles passionnés par l’histoire de cette force de police, sont aussi très sympathiques, demandant régulièrement si tout va bien et si les visiteurs ont des questions. J’avais visité ce musée parce qu’il me restait quelques heures avant mon train et j’ai beaucoup aimé.

Neuvième semaine

Lorsque j’ai planifié ce voyage, je voulais me garder une semaine à la toute fin pour retourner visiter les endroits que je n’aurais pas pu voir suffisamment. Cette neuvième semaine m’a permis de retourner au musée national d’Ecosse ainsi qu’à Cramond pour voir l’île de Cramond.

Retour au musée

Cette première « re-visite » m’a permis de voir tout ce que j’avais manqué la première fois … Et j’avais manqué énormément de choses !

Pour commencer, j’avais raté toute l’aile sur l’histoire humaine, préférant l’histoire des sciences et l’histoire naturelle. J’avais donc raté beaucoup de choses sur la révolution industrielle, les traditions en Écosse et l’ère moderne.

J’ai aussi vu que j’avais manqué une exposition sur la Covid-19 et la recherche lors de la pandémie. C’était bien dommage parce qu’elle est très touchante. C’est aussi assez particulier de se dire qu’on a vécu un événement historique qui est désormais présent dans les musées ou les livres d’histoire. J’aurais préféré éviter, personnellement.

photo 4

Enfin, dernière exposition que j’avais manquée, l’exposition sur l’Écosse pendant la guerre froide. Celle-ci m’a interpellé par l’approche qu’elle a du nucléaire en ne dissociant pas le nucléaire civil du nucléaire militaire. En France, le nucléaire est souvent considéré comme une grande force qui nous permet de maintenir notre indépendance énergétique par rapport aux autres pays d’Europe. Bien que plusieurs voix s’élèvent contre et le critique, parfois justement, c’est quand même vu assez positivement. En Écosse cependant, le nucléaire a été vu comme une force dans les années 60, avant d’être très ardemment critiqué et complètement exclu de la production énergétique avant les années 2000.

Retour au jardin botanique

Bien évidemment, l’hiver étant passé et le printemps bien avancé, je suis retourné au jardin botanique royal.

C’est très impressionnant de voir l’avant/après avec la nature qui retrouve toutes ses couleurs (à gauche, avant; à droite, après).

Il y avait aussi beaucoup plus de monde que la première fois, ce qui me conforte dans mon idée qu’il n’y a que moi pour visiter un jardin botanique en plein hiver.

Cramond Island

Dernière balade de mon séjour, j’ai tout planifié pour pouvoir effectuer la traversée vers Cramond Island. Il s’agit d’une petite île dans la baie de Cramond qui, lors de la seconde guerre mondiale, a été fortifiée pour pouvoir empêcher un débarquement allemand. Le lieu a depuis été laissé à l’abandon et représente une trace du passé, ainsi qu’une petite île très sympa à visiter.

Conclusion, et quelques photos de la nature

Il est intéressant de voir comment ma vision de ce séjour a changé au fur et à mesure.

Honnêtement, quand j’ai choisi Édimbourg comme destination, c’était parce que j’étais intéressé par l’histoire occulte. Les histoires de fantômes, les sorcières, les vieilles traditions druidiques, tout ça me fascinait. Cependant, au fur et à mesure de mes excursions, j’ai surtout vu un pays magnifique et une ville qui se tenait là depuis des millénaires.

C’est assez impressionnant de se tenir en périphérie du centre-ville et de voir Arthur’s Seat qui nous toise depuis ses 250m d’altitude ou bien de rentrer chez soi, de regarder vers le Nord et de ne voir que des collines à perte de vue. L’Écosse a un paysage qui lui est vraiment propre, les highlands, c’est quelque chose que je recommande de voir au moins une fois dans sa vie.

Photo refaite à partir de google maps, la mienne ayant été perdue

Ensuite, J’ai essayé de limiter la prévalence de la guerre dans toutes les visites que j’ai faites. Je ne savais pas si c’était moi qui le voyais partout mais, entre le parc de Princes Street qui est dédié à la guerre, aux alliés et soldats de l’Écosse, les nombreux musées de la guerre dans le château (j’en ai éclipsé cinq ou six lors de ma visite parce que ça faisait vraiment beaucoup) et tous les musées qui ont une ou plusieurs expositions en lien avec ce sujet, on a vraiment l’impression que la guerre est centrale dans l’histoire de la ville.

Enfin, un autre aspect de la ville qui marque dès que l’on y arrive, c’est son âge. Édimbourg tient depuis au moins 1329 et ce grand âge n’est pas sans conséquence. Les maisons sont très grandes et s’enfoncent dans le sol, avec plusieurs sous-sols habités, restes de la crise de surpopulation à laquelle la ville a dû faire face. Les rues sont aussi très étroites, ce qui a tendance à beaucoup ralentir les transports par exemple, et créer des embouteillages de plusieurs heures. Ce n’était pas rare que je finisse une visite vers 15h mais que je n’arrive chez moi que deux heures plus tard parce que le bus s’était retrouvé coincé 1h30 en centre-ville. En bref, c’est une ville qui a beaucoup d’histoire et, contrairement à la ville de Brest, ma ville d’origine, qui a été pratiquement détruite pendant la guerre, cette histoire est toujours visible dans chaque mur, chaque rue, voire chaque paysage.

Pour finir ce blog, je vous propose plusieurs photos de la vie sauvage que j’ai prises tout au long de mon voyage. En effet, au départ, j’ai voulu un appareil photo pour photographier des ragondins sauvages lorsque je vivais à Pontchâteau. J’en profite maintenant pour prendre en photo la vie autour de moi partout dans le monde.

Sur ce, merci de m’avoir lu, et à bientôt !